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Le Canon de Pachelbel, nom d'emprunt pour Canon et Gigue en Ré majeur est une œuvre musicale pour trois violons et contrebasse (basse continue) du compositeur allemand Johann Pachelbel, admirée pour son caractère à la fois serein et joyeux. C'est la composition la plus connue de Pachelbel et l'un des morceaux les plus joués de la musique baroque. Bien qu'il ait été composé vers 1680, le morceau n'a pas été publié avant le début du 20e siècle.
Le Canon de Pachelbel utilise une forme musicale - le canon - similaire à celle de la chanson populaire Frère Jacques, bien que plus complexe dans sa conception. Le morceau commence par une mélodie dans la basse du sol, généralement interprétée par un violoncelle et un clavecin ou un orgue. Cette mélodie est ensuite répétée dans différents registres et parties instrumentales tandis que d'autres mélodies sont ajoutées, généralement dans les registres supérieurs.
Dans un canon complexe comme celui de Pachelbel, la mélodie de base grandit et évolue progressivement, devenant de plus en plus élaborée à chaque fois qu'elle revient. La gigue qui accompagne l'œuvre, une danse baroque animée, a été créée dans la même tonalité et devait être jouée immédiatement après le canon, mais elle est aujourd'hui largement oubliée.
Le Canon de Pachelbel est resté relativement obscur jusqu'à la fin du 20e siècle, où il a connu un regain de popularité. Il a été inclus dans de nombreuses bandes sonores de télévision et de cinéma - notamment celle du film Ordinary People (1980) - et est devenu un standard dans les collections générales de musique classique. Elle est également devenue un élément courant des célébrations de mariage, en particulier aux États-Unis. De nos jours, le Canon de Pachelbel a été transcrit pour un large éventail d'instruments, tant acoustiques qu'électroniques, et on l'entend rarement interprété par les instruments pour lesquels il a été écrit à l'origine.