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Trois Gymnopédies, ou Les Gymnopédies, est un recueil de 3 compositions pour piano créées par le pianiste et compositeur français Erik Satie. La première et la troisième composition ont été publiées en 1888, tandis que la deuxième l'a été en 1895. Le titre de l'œuvre provient du mot "gymnopédie", un mot grec utilisé pour décrire les jeunes hommes qui démontrent leurs compétences athlétiques par des danses de guerre.
Il s'agissait d'un festival annuel dans la Sparte antique. Bien que d'autres spéculations subsistent quant à l'origine du titre, Satie lui-même a maintenu qu'il l'avait lu dans Salammbô, un roman de Gustave Flaubert. Cependant, d'autres théoriciens affirment que la source est le poème Les Antiques de Patrice Contamine de Latour.
Cette affirmation est étayée par le fait que la première version de Gymnopédie a été publiée en 1888 dans La Musique des familles, un magazine où le poème de Latour a également été publié. La troisième Gymnopédie suit la première à la fin de 1888. La deuxième Gymnopédie est annoncée sept ans plus tard, bien que sa publication ait été annoncée à l'avance dans plusieurs journaux musicaux.
Vers la fin du XIXe siècle, la popularité d'Erik Satie a commencé à diminuer en raison de ses difficultés financières. Claude Debussy est venu à son secours, attirant l'attention du public sur Les Gymnopédies. Cependant, Debussy ne pensait pas que la deuxième Gymnopédie se prêtait à une orchestration, il a donc orchestré seulement les première et troisième versions, en inversant toutefois la numérotation. La troisième de Satie devient la première de Debussy, et vice versa. Cette partition réarrangée fut publiée en 1898.
Au XXe siècle, les Gymnopédies ont souvent été considérées à tort comme faisant partie de la musique d'ameublement de Satie. Cependant, elle est toujours considérée comme l'un des principaux précurseurs de la "musique ambiante" moderne.
Les mélodies des Trois Gymnopédies évoquent des discordances légères mais délibérées contre l'harmonie. Il y a presque un effet mélancolique et piquant - correspondant à l'intention du compositeur. Les instructions d'exécution demandent aux interprètes de créer un ton grave, triste et douloureux en jouant chaque pièce.
