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Certaines des plus célèbres œuvres classiques pour piano ont résisté à l'épreuve du temps, faisant leur chemin dans nos vies modernes et fournissant la bande-son d'innombrables scènes de films et de séries télévisées de renom. Il vous faudra probablement moins de quelques secondes pour reconnaître chacune de ces œuvres célèbres caractérisées par le magnifique son du piano.
De la période classique à celle du romantisme tardif, voici quelques-unes des musiques de piano les plus connues au monde !
Il n'existe aucun compositeur classique dont la musique exprime mieux les émotions que Beethoven. L'un des premiers musiciens de l'ère romantique, Beethoven a tissé un paysage émotionnel complexe dans chacun de ses morceaux. Sa musique est donc sincère, sombre et pleine de sentiments.
Le premier mouvement de la Sonate au Clair de Lune de Beethoven, d'une beauté à couper le souffle, est la plus célèbre de ses œuvres. Fidèle au nom adopté par le morceau, cette mélodie nous offre une belle image mentale d'une nuit mélancolique au clair de lune.
Le compositeur français Debussy est l'incarnation même du style de musique impressionniste. Ses morceaux pour piano sont doux, légers et rêveurs, suggérant des paysages marins et des environnements naturels tranquilles.
Clair de Lune est en fait le troisième mouvement de sa plus vaste composition pour piano Suite Bergamasque. C'est l'un des morceaux classiques pour piano les plus célèbres, car il a été utilisé dans d'innombrables films et séries pour dépeindre un état doux et onirique.
Ne vous laissez pas tromper par sa simplicité apparente : Debussy a mis 15 ans à l'écrire, et le résultat est une œuvre qui peut sembler simple, mais qui exige le meilleur de ses interprètes. Bien exécutée, elle permet aux pianistes les plus accomplis de briller.
La musique pour piano de Beethoven est si universellement connue et appréciée qu'elle mérite une deuxième mention dans cette liste ! Le nom complet de ce morceau est Bagatelle en la mineur mais la plupart des gens le reconnaîtront sous le nom de La Lettre à Élise.
Cette composition courte et légère pour piano solo est célèbre à la fois pour sa belle mélodie lyrique, mais aussi parce qu'il s'agit d'un morceau de répertoire standard pour les élèves de piano débutants qui commencent à apprendre de la musique plus substantielle.
La partition a été découverte par un spécialiste de Beethoven, Ludwig Nohl, et a été publiée en 1867, 40 ans après la mort de Beethoven. Nohl a affirmé avoir trouvé la dédicace "Für Elise" sur l'autographe original, qui a disparu depuis, d'où les spéculations sur l'identité de la mystérieuse Élise. Certains affirment qu'il s'agissait de l'ancienne flamme de Beethoven, d'autres qu'il s'agissait d'une soprano pour laquelle il a écrit le morceau.
Tout le monde connaît le nom de Mozart et le reconnaît comme l'un des plus grands pianistes et compositeurs de toute l'histoire de la musique.
Cependant, tout le monde ne sait pas qu'il était un enfant prodige, qu'il composait et faisait des tournées dans toute l'Europe à l'âge de cinq ans ! Il a vécu à une époque où l'influence orientale, notamment celle de la Turquie, était très à la mode en Europe occidentale.
Tous ces éléments se combinent à merveille dans le troisième mouvement de sa Sonate pour piano n° 11 en la majeur, K. 331, intitulé Rondo alla Turca et surnommé la Marche Turque. La musique est rapide, énergique, enjouée et rythmée.
Ah, Chopin. Aucune conversation sur la musique classique pour piano ne peut se clore sans l'avoir mentionné. Et si ce grand compositeur franco-polonais a écrit de nombreux concertos pour piano et de la musique de chambre, l'une de ses pièces les plus immédiatement reconnaissables est la Nocturne en mi bémol majeur (op. 9 n° 2). Chopin l'a composée à l'âge de 20 ans, ce qui pourrait peut-être vous donner une idée de sa précocité.
La montée en puissance du thème principal et de l'accompagnement en forme de valse jusqu'au final dramatique rempli de trilles fait de ce morceau un candidat sérieux pour la plus belle œuvre pour piano jamais écrite.
La Rhapsodie Hongroise n° 2 est la deuxième et la plus célèbre des 19 Rhapsodies Hongroises composées pour le piano par Franz Liszt entre 1846 et 1853.
Le morceau s'ouvre dans une ambiance sombre et dramatique avec de puissants accords graves. Des rythmes en pointillés, alternant notes courtes et longues, empruntés directement aux danses folkloriques hongroises, prennent rapidement le dessus. Ces premières parties lentes mènent progressivement à des passages vifs et énergiques, tout comme les danses folkloriques peuvent accélérer le rythme avec le temps. À cet égard, cette rhapsodie ressemble particulièrement à la danse hongroise connue sous le nom de csárdás.
Que ce soit dans la version originale pour piano solo ou dans la version adaptée pour orchestre par Franz Doppler, collègue de Liszt, c'est une musique profondément marquée par l'héritage hongrois.
Cette musique paisible mais quelque peu plaintive pour piano solo est la première des Trois Gymnopédies écrites par le compositeur français Erik Satie. Tout cinéphile la reconnaîtra facilement, car elle a fait son apparition dans de nombreux films, dont Another Woman de Woody Allen ou Neuilly sa mère ! par exemple.
Et il est tout à fait facile de comprendre pourquoi : ces trois courtes compositions sont incroyablement cinématographiques, partageant la même atmosphère particulière et un tantinet troublante, obtenue par de légères discordances avec l'harmonie et les instructions spécifiques d'exécution, qui consistent à jouer chaque pièce "douloureusement" et "tristement". Les Gymnopédies sont également souvent considérées comme un précurseur important de la musique ambiante, tout aussi tranquille et impressionniste.
Il y a quelque chose de spécial dans la pureté absolue du Prélude en Do Majeur de Jean-Sébastien Bach. On pourrait même penser que c'est avec le premier et délicat déroulement de l'accord en do majeur que commence toute l'histoire de la musique occidentale moderne.
Philipp Spitta, le premier grand spécialiste de Bach, a décrit le Prélude en do majeur comme une pièce d'une fascination indescriptible, dans laquelle une mélodie grandiose et bienfaisante semble passer comme le chant d'un ange entendu dans le silence de la nuit à travers le murmure des arbres, des bosquets et des eaux. Une telle mélodie, cependant, est plus implicite qu'explicite. Le morceau n'est qu'harmonie, tissée à partir d'une constante figuration répétée d'accords brisés.
C'est à Paris, en 1891, que Tchaïkovsky découvre un nouvel instrument : le célesta, dont la sonorité claire, semblable à une cloche, convient parfaitement à l'ambiance féerique de Casse-Noisette, son célèbre ballet duquel provient cette musique. Dans les notes éthérées du célesta, Tchaïkovski reconnaît la "voix" de sa Fée Dragée, et il écrit immédiatement à son éditeur pour lui demander d'acquérir l'instrument pour le spectacle.
Ce morceau est devenu extrêmement populaire et a été utilisé dans une multitude de domaines, notamment dans les dessins animés et les films pour enfants. Il est également très souvent repris dans énormément de pubs pendant les fêtes de Noël.
Composé dans le cadre de la bande originale du film Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain en 2001, Comptine d'un autre été est l'un de ses morceaux les plus emblématiques. Yann Tiersen a composé la plupart des musiques de la bande originale du film, y compris cette œuvre. La bande originale comprend la musique des trois premiers albums pour piano de Tiersen, ainsi que de nouvelles œuvres composées spécialement pour le film.
Une œuvre pour piano simple mais efficace qui évoque des sentiments de nostalgie et d'espoir, qui se retrouvent également à l'écran. Le style non intrusif de Tiersen en fait une œuvre idéale pour accompagner un film. Un plaisir à écouter en toute situation.
Lorsque les films et les émissions de télé ont besoin d'une musique qui fasse instantanément penser à un décor morbide, ils se tournent souvent vers le deuxième mouvement de la Sonate pour piano n° 2 de Chopin, intitulé à juste titre Marche funèbre.
Cette mélodie instantanément reconnaissable est lente et lourde. Elle illustre le sentiment de marcher lentement dans une rue en portant un cercueil. Marche funèbre est certainement l'un des meilleurs morceaux de piano classique pour créer un climat sombre et oppressant.